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03-06-2009

Chroniques de New York City : La signification profonde de l’élection d’Obama Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

Ecrit par Jean Eric Boulin, le 24-01-2009

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Publié dans : Chroniques,


obama_20.jpgPourquoi tellement de gens ont-ils pleuré le jour de l?investiture de Barack Obama, et pas seulement les femmes, et pas seulement les Américains, et pas seulement les Africains-Americains ?
Pourquoi ce 20 janvier n?est-il pas juste une date extraordinaire dans l?histoire des hommes mais plutôt le début d?une histoire autre, parce que meilleure ?
 
Le contexte d?abord : ce 20 janvier, c?est la famille humaine qui s?est retrouvée à Washington DC, dans son moment américain certes, mais dans une diversité telle qu?elle en devenait événement mondial. Les gens s?étaient fait beaux. Les femmes noires portaient des manteaux de fourrure jusqu aux pieds. Les latino et les blancs étaient venus avec les cousins et les enfants tenaient des dizaines de drapeaux dans les mains. Badge, écharpe, bonnet d?Obama pour tout le monde. C?est la famille, rassemblée autour du feu, du politique, à l?ancienne, mais dehors ce n?est plus l?autre et l?ennemi car il n?y a plus de dehors.

La signification profonde de l?élection d?Obama, et son émotion dévastatrice, et sa résonance inouïe, réside peut-être dans l?impression  que l?histoire s?est enfin mise dans le bon sens, celui de la justice, et que la vielle hiérarchie raciale est répudiée et que l?homme blanc est une minorité comme les autres. L?élection d?Obama est ce plateau d?une histoire humaine, tout du moins dans sa symbolique, arrivée à maturité, à neutralité, et qui enterre le monde d?hier, colonial et post-colonial, du mépris et de la blessure. Ajouter à cela le charisme inouï d?Obama, la faculté avec laquelle il arrive à faire s?élever les gens au dessus d?eux-mêmes (magie du verbe, de son slogan de campagne - yes we can, oui, on peut - aussi puissant que simple), et son incarnation du monde pluriel que nous avons en commun.

Et puis il y a la France, la tête de brigand de Sarkozy le soir de son élection, la foule blanche de la Concorde, son discours de boutiquier, la clique qui l?entoure, rassise, les jours maussades qui se déroulent depuis, au dessus de nos têtes et de celles de nos mères.
Ce petit article est écrit entre Harlem et Brooklyn. Les gens vaquent, tranquilles. Ils se sentent forts parce qu?ils le sont.

Dernière mise à jour : 24-01-2009

   
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